Situation géographique et administrative:
Elle se situe en plein Maâmora,
au Maroc central atlantique sur une longueur de 90 Km d’Est vers l’Ouest et sur
30 Km du Nord au Sud, elle est bordée à l’ouest
par l’océan atlantique, à l’est par oued BEHT, au nord par la plaine de
GHARB et au sud par les marnes de miocène.
La forêt de la Maâmora est située
à proximité de trois agglomérations à savoir Rabat, Salé et Kenitra. Elle est
divisée en cinq (5) cantons (A, B, C, D, E) allant d’ouest en est. Les cantons
sont subdivisés en 33 groupes. Ces derniers sont morcelés à leur tour en 460
parcelles.
La
moitié nord de la Maâmora est rattachée à la préfecture de kénitra et celle de
sud à la préfecture de Khemisset et la wilaya de Rabat salé.
b- situation climatique:
La forêt de la Maâmora bénéfice d'une
situation océanique favorable tandis qu’une continentalité expressive se
manifeste au fur et à mesure qu’on
pénètre vers l'Est. Ce facteur fait que les
différents bioclimats qui caractérisent la forêt sont (le semi-aride et le subhumide).
♥ Précipitations :
Il n' y a pas une distribution uniforme en ce qui concerne les quantités de
précipitations le long de l’année et
dans l’ensemble de la forêt, car
à l’ouest, la foret reçoit environ 600 mm /an et à l’est 400 mm /
an, soit une moyenne annuelle de précipitation de 500 mm / an.
♥
Température :
Le gradient Ouest – Est joue le rôle le plus important
dans la variation des températures au sein de la foret, effet les
températures maximales augmentent alors
que les valeurs minimales diminuent de l’Ouest en Est et les moyennes sont
également aléatoires à cause des perturbations saisonnières fréquentes.
♥
Bioclimat :
Les données climatiques des principales stations
météorologiques sont résumées dans le tableau ci-après :
Données climatiques
Altitude
en m
|
M en °c
|
m en °c
|
M-m
|
Précipitation
en (mm/an)
|
Q2
|
Bioclimat
|
|
kénitra
|
25
|
27.2
|
7.3
|
20.4
|
616
|
103.8
|
S.H
chaud
|
Rabat Salé
|
65
|
27.8
|
7.9
|
19.9
|
577
|
99.6
|
S.H
chaud
|
Tïflet
|
320
|
35.2
|
5.5
|
29.7
|
520
|
59.7
|
S.A tempérée
|
Ain Jouhra
|
150
|
35.9
|
5.1
|
30.8
|
508
|
56.2
|
S.H-Sa
Tempéré
|
Sidi slimane
|
30
|
36.5
|
3.9
|
32.6
|
455
|
47.5
|
S.A
|
*M :
Maxima des températures du mois le plus chaud.
*m :
Minima des températures du mois le plus
froid.
*P :
Précipitation.
*Q2 :
Coefficient pluviométrique d’EMBERGER.
*SH :
Subhumide.
*SA :
Semi – aride.
Donc
d’après le tableau on peut conclure qu’il ya deux types de bioclimat qui règnent dans cette
foret à savoir :
·
La partie occidentale avec un bioclimat subhumide chaud et
·
La partie centrale et celle orientale avec un
bioclimat semi - aride tempéré.
c- Caractéristiques édaphiques:
Dans la
forêt de la Maâmora, nous sommes devant un sol complexe oǔ il y avait un dépôt
du sable sur l’argile ( couche ancienne ) et suivant l' épaisseur de la couche
superficielle (sable ) on distingue les types suivants qui sont siliceux mais à faible teneur en éléments fins et acides.
*
sables beiges peu profonds sur argile.
*
sables beiges profonds sur argile.
*
sables beiges et rouges sur argile
*
sols hydromorphes.
d-
Conditions socioéconomiques:
Les
principales caractéristiques socio- économiques de la zone se résument comme
suit :
* Le cheptel
moyen par éleveur est de 18,7 têtes ovines, 3,8 têtes bovines et 0,9 têtes équines ;
* La production
fourragère est de l’ordre de 24 millions d’UF/an qui correspond à 75% des
besoins de 25000 têtes d’ovins et de bovins dont le temps de séjours en Forêt
atteint 9 mois /an, cet effectif
représente une charge réelle qui est très élevée par rapport à la charge
pastorale d’équilibre (Ettobi Med 1986)
* La faiblesse
du niveau de la vie de la population riveraine et absence d’offres d’emploi
hors forêt ;
* Dominance de
la petite exploitation, écimages généralisés et surpâturage accentué sur les
différents parcs pastoraux ;
* L’absence de
régénération naturelle, vieillissement de la foret et sa prédisposition aux
attaques parasitaires ;
* Le cheptel de
race locale peu productif et un déficit du bilan fourrager estimé à 50 %
De ce qui
précède, il se dégage la complexité des rapports de la foret, son milieu
environnant et les différent usagers et bénéficiaires (éleveurs, exploitants et
entreprises forestières, chasseurs,…)
De plus la
population dans la forêt a subi une très forte augmentation passant de 52
habitants/Km² en 1971 à 78 habitants/Km² en 1984 et en 1994 il y avait 16
communes rurales dans cette forêt, 315 Douars et plus de 34380 ménages.
Le
tableau ci-après nous montre les données reflétant l’augmentation considérable
de la population dans la Maâmora.
Tableau n°1: nombre des habitants dans la forêt
Années
|
Population « habitants »
|
1971
|
213000
|
1982
|
290000
|
1994
|
380000
|
2000
|
500000
|
e- groupements végétaux:
La forêt
de la Maâmora se distingue par une certaine richesse floristique, D’après Sauvage (1961) on distingue trois types
de groupements qui diffèrent par un certain nombre d’associations
végétales :
§ Groupement à Quercus suber comprenant des associations
à Teline linifolia, lavandula stoechas, Briza maxima et Cistus
salviifolius
§ Groupement des vides qui sont caractérisés par des
associations à Heliantemum gutatum, Eryngium tenue, Galium
viscosum et, Daucus pumulis
§ Groupements intermédiaires caractérisés par des
associations à Halimium halimifolium, Halimium libanotus, Lavandula stoechas, Anthoxantum
odoratum et Ornithopus isthnocarpus
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