Forestiers du Maroc

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Complémentaire à l'étude sur les aires protégées, l'Etude Nationale sur la Biodiversité s'est fixée les objectifs suivants :
- Inventorier toutes les espèces végétals et animales existant sur le territoire national;
- Etablir la liste Rouge des espèces sur la biodiversité ;
- Etablir les menaces qui pèsent sur la biodiversité ;
- Identifier les premiers éléments d'une stratégie et d'un plan d'action pour la conservation de la biodiversité nationale;
- Mettre en place un Système d'Informations sur la Biodiversité. Les résultats les plus importants de cette
étude sont les suivants :
L'Etude National sur la Biodiversité a montré la richesse du patrimoine biologique national, notamment le taux des espèces endémiques.

Flore

L'Etude Nationale sur la Biodiversité a permis de mettre en évidence l'existence au Maroc d'une richesse spécifique algale (macrophytobenthos) de 505 espèces : 303 Rhodophyceae (algues rouges), 99 Phaeophyceae (algues brunes) et 87 Chlorophyceae (algues vertes). Les Cyanophyceae (algues bleues procaryotes) sont représentées par 12 espèces et les Liliopsidae (Phanérogames ou Monocotylédones marines) par 4 espèces.
La répartition géographique de cette flore révèle que la côte méditerranéenne abrite 381 espèces (75%) et les eaux atlantiques
323 espèces (64%) ; le nombre d'espèces
communes aux deux façades seraient de
124 espèces. Pour la flore terrestre, la richesse spécifique, exceptés les algues unicellulaires et les champignons inférieurs, serait d'environ 7000 espèces. Cependant, il faut rappeler que les chiffres avancés reposent tous, sauf pour les fougères et les phanérogames, sur des publications anciennes ne couvrant pas l'ensemble du territoire national.

Faune

La diversité de la faune marine marocaine est caractérisée par une grande richesse et une grande diversité. Ainsi, plus de 7130 espèces ont pu être recensées ; sachant que le nombre d'espèces, non encore signalées et qui sont susceptibles d'être présentes dans les eaux marines marocaines, est bien plus important. Sur le total des espèces présente on compte 236 endémiques et 270 menacées. Si on prend en considération les seul groupes connus et étudiés au Maroc, la faune marine marocaine représenterait à l'état actuel des connaissances, près de 5.44% du total des espèces recensées à l'échelle de la planète

Cactus mexicain, le figuier de Barbarie est surtout cultivé aujourd’hui autour du bassin méditerranéen. Ses fruits sont un régal pour les papilles autant que pour la peau.
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Un produit ancestral
C’est au XVIème siècle que les premiers figuiers de Barbarie sont arrivés d’Amérique du Sud sur les côtes marocaines. Depuis, les femmes berbères le cultivent, le cueillent et le vendent sur les marchés car ce fruit épineux très rafraîchissant a la réputation de protéger des maladies du foie et de l’hypertension.
Depuis des siècles, ces femmes ont compris les vertus beauté de ce fruit qui pousse sur leur sol aride. Elles s’en font des shampoings et des onguents pour protéger leur peau et leurs cheveux des agressions extérieures et des rides.
La figue de Barbarie est consommée telle quelle pour ses vertus nutritives mais de plus en plus de coopératives du pourtour méditerranéen ont créé des petites usines pour séparer les graines de l’écorce, appelée raquette afin d’en extraire une huile plus que précieuse.
Une huile de luxe
L’huile de figue de Barbarie est tout simplement la plus chère au monde ! En effet, une tonne de fruits frais permet d’extraire environ 25 kilos de graines qui ne donneront qu’un litre de liquide pur. Ainsi, un litre d’huile de figue de Barbarie coûte entre 700 et 1000 euros !
Le Maroc exporte aujourd’hui de plus en plus de cette huile qualifiée de miraculeuse pour que les laboratoires cosmétiques d’Europe et d’Amérique du nord l’utilisent dans leurs produits de beauté.
L’huile de figue de Barbarie est en train de remplacer petit à petit l’huile d’argan dans les soins du corps et du visage car si elle est beaucoup plus chère, ses vertus sont également 4 à 5 fois plus importantes.
Un fruit miraculeux
Depuis des siècles, les femmes méditerranéennes broient les figues de Barbarie afin de se concocter des masques pour les cheveux et la peau. Elles fabriquent ainsi un shampoing antipelliculaire qui hydrate le cuir chevelu et rend les cheveux brillants et soyeux.
Surtout, la figue de Barbarie est un puissant anti-rides car elle contient environ 1000 mg de vitamines E pour 100 grammes de fruits. Sa grande richesse en antioxydants lui permet de lutter contre les radicaux libres et le vieillissement cutané.
Cette figue est également composée de nombreux acides gras essentiels dont des oméga-6 qui agissent comme des cicatrisants, réparent les peaux abimés, les hydratent et les protègent des agressions extérieures.

Le secteur des plantes aromatiques et médicinales (PAM) au Maroc est l’un des plus riches au monde, en raison de sa diversité parmi lesquelles près de 400 espèces sont reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, ainsi que pour leur potentiel de développement, en particulier pour l’exportation. Actuellement, le Maroc est classé 12ème exportateur mondial des plantes aromatiques et médicinales (PAM) avec près de 25 millions de dollars pour les PAM cultivées et 37 millions de dollars pour celles cueillies en milieu naturel.
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 Il existe près de 30 exportateurs de PAM au Maroc, un nombre qui ne cesse de croître, mais demeure relativement faible compte tenu du potentiel du marché. Comme le secteur continue de se développer, les organismes gouvernementaux responsables de la protection des forêts et parcours nationaux sont confrontés à un défi de taille, à savoir comment conserver la biodiversité, les ressources naturelles du Maroc tout en créant un environnement dans lequel les populations rurales peuvent participer aux activités  de la cueillette spontanée en milieu naturel afin d’améliorer leurs moyens de subsistance, tout en augmentant la valeur ajoutée des l’exploitation de PAM à l’échelle nationale.
Au cours des quatre prochaines années, un projet d’un montant global  de 13 millions de dollars, œuvrera, aurenforcement des capacités des institutions gouvernementales, des organisations non gouvernementales et des populations locales concernées en matière de conservation et de valorisation de la biodiversité en vue d’augmenter la valeur ajoutée des plantes aromatiques et médicinales cueillies en milieu naturel. Une démarche qui sera basée sur l’introduction de la certification internationale «FairWild®» qui garantit l’accès  à des marchés à forte valeur ajoutée, la conservation de la biodiversité et la durabilité de la production tout en assurant le retour d’une partie des bénéfices vers les populations locales (commerce équitable).
Le projet est mis en œuvre par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la Désertification (HCEFLCD), les programmes des Nations unies pour le développement (PNUD) étant chargés de l’assurance qualité et du suivi évaluation.

Depuis 4 ans, la Fondation Prince Albert II de Monaco soutient l’action de BirdLife International, par le biais de son partenaire espagnol, SEO/BirdLife et, après son affiliation au réseau international, l’ONG marocaine le GREPOM, pour consolider la population de cette espèce classée en danger critique d’extinction par l’UICN.
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Au cours de ce déplacement, le Prince Souverain et Bertrand Piccard ont pu s’entretenir avec les acteurs locaux sur la problématique de l’ibis chauve et les efforts réalisés dans le cadre de ce projet pour préserver cette espèce symbolique. Un trophée en l’honneur de cette visite a été remis par le GREPOM au Prince.
L’Ibis chauve appelé aussi Ibis érémite vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières. C’est un échassier qui a une hauteur de 80 cm et une envergure de 120 à 130 cm. Il a, comme son nom l’indique, la tête chauve, un plumage noir-bleuté et un long bec courbe et rouge. Il se nourrit de lézards, d’insectes et de petits animaux.
Autrefois l’Ibis chauve était très répandu dans le moyen orient, l’Afrique du nord, et l’Europe du sud. En Egypte, il symbolisait la splendeur pour les contemporains des pharaons qui le représentaient souvent dans leur hiéroglyphes. Il a été depuis décimé par l’activité humaine. Il y avait donc urgence à s’engager pour sauver cette espèce de l’extinction.
Cette année les opérateurs de terrain ont vu leurs efforts récompensés avec une fructueuse saison de reproduction.
En effet, 148 poussins se sont envolés en 2013. Depuis 1996, la population a pratiquement doublé. Aujourd’hui on évalue à 113 les couples reproducteurs.
Ce projet qui est en passe de devenir une nouvelle « success story » pour la Fondation Prince Albert II de Monaco avec la sauvegarde d’une nouvelle espèce constitue également pour le parc national de Souss Massa, dont l’Ibis chauve est l’emblème, une grande opportunité pour le développement de l’écotourisme dans la région d’Agadir.
Ce projet est donc l’exemple même d’une réussite de protection de la biodiversité qui a des incidences positives sur les populations locales et le développement économique d’une région jusqu’à présent très isolée.


Le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, Dr.Abdeladim LHAFI, a présidé le 17 Mars 2014, la session ordinaire du Comité de la Pêche dans les Eaux Continentales. Cette session a été consacrée à l’évaluation du bilan des réalisations de la saison de pêche écoulée 2013/2014, ainsi qu’à la présentation des nouveaux projets initiés par le Haut Commissariat en matière de développement du secteur de la pêche et de la pisciculture continentale.
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Grace à ces projets diversifiés et complémentaires, l’activité de la pêche a connu au titre de la saison 2013/2014, une amélioration significative en terme de production piscicole, traduite par une production record de 13,7 millions d’alevins de poissons, toutes espèces confondues, soit une augmentation de 3 % par rapport à la saison 2012-2013. Ces efforts ont permis d’assurer le repeuplement de 30 cours d’eau, 25 lacs naturels et plans d’eau et 21 retenues de barrages. Le coût de cette opération, est estimé à 45 millions de dirhams.
Notons par ailleurs que la production actuelle de poissons d’eau douce est estimée à 15 000 tonnes, destinée à l’approvisionnement des populations rurales en protéines animales de haute qualité et contribuant à l’amélioration des revenus de 3000 pêcheurs. Cette pêche commerciale génère une valeur marchande de plus de 150 millions de dirhams.
Rappelons que le Haut Commissariat a mis en œuvre un plan stratégique pour le développement de ce secteur, dans le cadre du programme décennal 2005-2014, par la mise en œuvre du Plan Directeur de la Pêche en 2006. Ainsi, plusieurs programmes et projets ont été réalisés, notamment le programme afférent à la mise à niveau de toutes les stations d’élevage relevant du Haut Commissariat. Grace à ce programme, la production d’alevins est passée de 1,5 million en 2005 à plus de 13 millions d’alevins et la production piscicole de 2500 tonnes à 15000 tonnes. L’objectif tracé pour les dix prochaines années dans le cadre du programme décennal 2015-2024 est d’atteindre une production de 50 000 tonnes par an.
Par ailleurs, le comité a pris connaissance de cinq nouveaux projets lancés par le HCEFLCD au cours de la saison écoulée dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du Haut Commissariat en matière de pêche et de pisciculture continentales ; il s’agit du :
- Projet de promotion et de développement de l’écotourisme halieutique au niveau de la région de Tadla Azilal et Souss Massa. Le Haut Commissariat vise à travers ce projet la promotion du développement local à travers la conception et le montage de produits écotouristiques liés à la pêche et la structuration d’offres spécifiques et attractives ainsi que l’encadrement et la formation des accompagnateurs touristiques.
- Projet de la conservation de la truite Fario de Taghia (Azilal) face aux changements climatiques au niveau de la région de Tadla Azilal. Ce projet porte sur la mise en œuvre d’un plan d’aménagement des habitats de la truite de Taghia afin de favoriser la reproduction des géniteurs et le développement des juvéniles.
- Projet de développement de l’aquaculture rurale au niveau de la région de Tadla Azilal. Le HCEFLCD vise à travers ce projet à promouvoir le développement économique, diversifier l’alimentation des populations rurales, et à utiliser, d’une manière efficiente, les ressources hydriques.
- Projet de promotion de la pêche pédagogique pour une meilleure sensibilisation et éducation à l’environnement au niveau du Parc National d’Ifrane. L’objectif étant de promouvoir cette pêche pédagogique à travers le développement de programmes éducatifs au profit des écoliers de la région.
- Projet d’aménagement du plan d’eau Amghass II dont l’objectif est l’amélioration des conditions de pêche et l’aménagement d’espaces récréatifs et éducatifs.
Au terme de la réunion, le comité a adopté les mesures d’ordre réglementaire pour la saison de pêche 2014/2015, y compris les dates d’ouverture et de fermeture des périodes de pêche pour les différents types d’espèces piscicoles, dans le souci du respect de leurs périodes de reproduction et de repos biologique.
La pêche aux salmonidés est autorisée du 23 mars 2014 au 05 octobre 2014, elle sera ouverte du 11 mai 2014 au 25 janvier 2015 pour les espèces autres que les salmonidés.

L’opérateur se lance dans le recyclage de vieux téléphones et batteries dans le cadre de sa stratégie de Responsabilité sociale.
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Frédéric Debord, DG de Inwi, a annocé, jeudi soir, l’opération de recyclage de téléphones usagés. (© Copyright : Brahim Taougar – Le360)
Inwi confirme son statut d’entreprise citoyenne. Après l’opération « Dir Iddik », l’opérateur télécoms annonce le lancement de l’opération de recyclage de téléphones usagés. Une première au Maroc, initiée en partenariat avec l’Association Al Jisr et le groupe Managem. Concrètement, Inwi prévoit de mettre en place, au sein de ses agences, des collecteurs au profit des utilisateurs souhaitant se débarrasser de leurs téléphones et batteries usagés. Les appareils récupérés seront ensuite acheminés vers les ateliers de l’Association Al Jisr pour être traités.
Les téléphones récupérés seront recyclés par Managem selon les normes internationales en vigueur. L’association Al Jisr prévoit de développer les capacités humaines de ses ateliers en fonction de l’importance du nombre de téléphones récupérés. Au menu de cette opération, une campagne de sensibilisation sur l’importance économique et écologique du démantèlement et du recyclage des produits électroniques.

Saviez-vous qu’un sac plastique est fabriqué en une seconde ? Utilisé durant 20 minutes ? Et met entre un et quatre siècles pour se dégrader dans la nature ?
Au Maroc, la consommation des sacs plastiques s’estime à 360 par individu par an ; l’usage des sacs recyclables est une culture qui n’est toujours inculquée aux Marocains.
Dans ce sens,  le club Enactus de l’Ecole Hassania Des Travaux Publics et le réseau Casa Environnement lancent une campagne de sensibilisation sous le thème « Parlons sacs écologiques ». L’objectif en est effectivement le changement des attitudes, l’adoption d’un comportement citoyen et responsable ainsi que l’intégration de la dimension environnementale dans le quotidien du citoyen.
Cette campagne s’ouvrira avec le séminaire du 26 Février de cette année, organisé au sein de l’Ecole Hassania des Travaux Publics et dont le thème sera les sacs écologiques comme alternative aux sacs en plastique : un pas vers une économie verte et durable. Ce séminaire connaitra la participation de plusieurs intervenants notamment des chercheurs, des personnalités du milieu associatif en plus d’artisans.
La sensibilisation prendra ensuite une autre forme avec la distribution de milliers de sacs écologiques, dans le cadre du programme pilote de promotion du sac écologique en toile, lancé par le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau, et de l’Environnement. La distribution de ces sacs sera une initiation pour leur usage exclusif par le citoyen Marocain.
Finalement, et pour une diffusion à l’international et une médiatisation élargie dépassant la zone casablancaise, le 23 Mars de cette année accueillera l’exposition du plus grand sac écologique au Monde, un modèle agrandi du sac en toile distribué ; cette manifestation aboutira à la validation du record et son inscription aux registres du Guinness Book Records.
Cette campagne de sensibilisation reste un pas qui doit être suivi par d’autres pour une instauration d’une culture où prône la dimension environnementale, l’esprit citoyen et la responsabilité collective.

En commémoration de la journée internationale des zones humides, le Groupe d’ Etudes et de Recherches des Ecologistes Sahariens (GERES) en partenariat avec South Moroccan Wildlife Association (SMWA), a organisé le 19 février une journée de sensibilisation à destination des élèves du collège Aouinet Lahna situé à Aouinet Torkoz qui se trouve  à 50 kms au sud de la ville d’Assa (Province d’Assa – Zag).
Parmi les membres du GERES qui ont fait le déplacement, le Dr Lahcen Mahraoui Président du GERES, le Pr Hamid Rguibi El Idrissi, Sécretaire général de SMWA représentant la faculté des sciences (université Chouaib Doukkali d’Eljadida), Mme Danny Sarazin directrice du festival international du film animalier et de l’environnement de Rabat (FIFALE) et Oussama Abaouss (Tribu des écolos du Maroc, Ecologie.ma)
Plusieurs personnalités dont Mr Atouef, délégué provincial de l’éducation nationale, les autorités locales, l’équipe enseignante et des représentants des parents d’élèves étaient présents à cette manifestation.
Cet événement a été couvert par  l’équipe de Laayoune TV et par plusieurs web journalistes (Ecologie.ma, sahranews,akhbaraljanoub.com).
La journée a été organisée sous le thème «la préservation du patrimoine naturel vecteur du développement durable local » et s’est axée autour de plusieurs activités pédagogiques et ludiques.
C’est ainsi que les enfants ont commencé par visionner deux courts métrages à propos de la protection de l’environnement suivis de discussions où ils ont pu prendre la parole et débattre en public.
Les organisateurs ont d’ailleurs eu la bonne surprise de découvrir que le collège avait entrepris à l’initiative de ses élèves et enseignants de créer un magazine trimestriel sur l’écologie et la protection de l’environnement. Le premier numéro sera bientôt disponible sur notre site et sur celui du GERES.
Un vibrant hommage a aussi été rendu à Michel Aymerich (naturaliste et cofondateur du GERES), dont le nom est désormais lié aux études de la biodiversité de la région.
Pendant la pause-déjeuner, les membres du GERES et SMWA accompagnés des hôtes et invités de l’événement ont visité le site des gravures rupestres de la région, et la ferme Agro écologique du Cheikh M’barek Ould Maatallah Lazghem, qui a pu surmonter  toutes les difficultés liées à la sécheresse et à l’aridité.  Il s’est installé en 1983 après son retour de France, sur un terrain caillouteux nu et inhospitalier, situé à quelques Kms d’Aouinet Torkoz.
Il a réussi par son travail, son expérimentation et son ingéniosité à le transformer en un vrai petit joyau vert. Le magnifique défi de ce noble Cheikh a été le sujet d’un épisode de « Faut pas rêver » diffusé sur la chaine France 3 et intitulé « l’oasis de l’espoir ».
Au cours de l’après midi, les élèves ont fait une séance de dessin sous le thème « protection de l’environnement». Les cinq meilleurs dessins choisis figureront dans le catalogue officiel du FIFALE 2014. Un petit film comportant la totalité des dessins sera publié sur le site du Festival.
L’événement a pu être organisé avec l’aide des supports pédagogiques gracieusement offerts par Ecologie.ma, le Ministère de l’Environnement, le Haut commissariat aux eaux et forêts et la lutte contre la désertification, la Faculté des sciences (Université Chouaib Addoukkali d’Eljadida), la Société Protectrice de la Nature et des Animaux de Rabat (SPANA) et Amouddou TV.
Les organisateurs tiennent à remercier  les autorités locales d’Aouinet Lahna et à d’Assa pour la précieuse contribution logistique qu’ils ont apportée.

« La girafe est originaire d’Afrique, principalement au Sud du Sahara, l’est du Sénégal, le sud de la Somalie, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie ; et en Afrique Australe : Angola, Afrique du Sud, Botswana, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe. Les girafes ont disparu de la plupart de l’Afrique de l’Ouest, à l’exception de la population résiduelle au Niger. Ils ont été réintroduits en Afrique du Sud pour les réserves de chasse.
La population des girafes d’Afrique occidentale a baissée fortement dans les décennies récentes. D’autre part, les populations de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe sont stables, et dans certaines régions elles ont même augmentée. La girafe est une espèce protégée dans la plupart de sa répartition. »1
« Selon Dekeyser (1955), on connaît deux espèces de girafes (Giraffareticulata De Winton) dans l’Est africain et la girafe tachetée (Giraffa camelopardalis Linné) qui vit dans le Sahara et l’Ouest africain.
Giraffa camelopardis peralta représente une forme à robe claire et n’a pas de cornes occipitales. Il existe 8 sous-espèces de girafes.
Dès le Paléolithique inférieur, la présence de girafidés est attestée par des restes osseux dans le gisement pré-acheuléen de l’Aïn Hanech (GiraffaPomeli) (Camps, 1974), de Giraffa Camelopardalis : dans l’Acheuléen de Ternifine et dans l’Atérien d’El Aliya, Tanger (Vaufrey R., 1955, p. 384-385). Mais aucun site épipaléolithique n’a livré d’ossements de girafidés. A partir de l’Holocène, la girafe lorsqu’elle occupe de nouveau les régions sahariennes à la faveur du retour d’une plus grande humidité est un animal des plus fréquents dans le bestiaire préhistorique qu’offre l’art rupestre, depuis le Néolithique jusqu’à l’époque caméline.
De tout temps, l’homme a recherché la girafe car elle présentait une masse considérable de ressources. Capturée vivante, elle pouvait lui fournir du lait fort apprécié. La viande rappelant celle du bœuf est excellente ; débitée en lanières pour être séchée, elle était ensuite vendue aux caravaniers et était quelquefois troquée contre du mil. La peau, très estimée des Touaregs, leur fournissait des cordes pour puiser l’eau et de solides semelles pour les sandales dont le prix était le double ou le triple de celles en peau de bœuf. Occasionnellement, certains boucliers touaregs ont été tirés de la peau de girafe.
Ceci explique que la capture de cet animal, soit apparue dès le Néolithique, sous diverses formes.
Les fréquentes représentations rupestres de girafes tenues par des longes fixées sur le museau, accrochées à des piquets, ou retenues par un lien (comme dans le djebel Uweinat et le Tassili-n-Rerhoh, Gauthier, 1996, p. 101, 119 et fig. 106) attestent des tentatives d’apprivoisement. Dans une gravure préhistorique d’Ar-kana (Djado, Niger, Gauthier, 1996, p. 101), une girafe porte une entrave placée diagonalement, sur toute la longueur de la partie inférieure de la patte antérieure droite qui est liée à la postérieure gauche, ce qui l’empêchait de se déplacer par petits sauts ; ceci montre bien que les hommes préhistoriques n’ignoraient pas que la girafe marchait l’amble. Dans le Sud marocain, une girafe est immobilisée par une grosse pierre (Wolf, 1993, fig. 112). Dans l’oued Alamasse, Messak, Libye, un homme conduit une girafe récalcitrante (Lutz, 1995, fig. 76). Un autre est juché sur le dos d’une girafe dans un groupe de 3 de ces animaux (oued Djerat, Lhote, 1976, n° 1241-1243).
D’énormes lacets d’un mètre de diamètre pouvaient être placés dans les arbres et servaient à capturer l’animal. Les pièges* à pointes radiaires de grande taille (54 centimètres de diamètre) sont employés pour la capture de la girafe ; ils sont figurés dans l’art rupestre du Sud Marocain (Wolf, 1998). »2
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En haut, aire de répartition de la girafe d’après l’art rupestre. En bas, aire de répartition actuelle de Giraffa camelopardis (d’après A. Rodrigue)
 » La Girafe, liée aux steppes à Mimosées, assez adaptée aux pays secs mais ayant toutefois besoin d’eau, semble s’être maintenue assez tardivement au Sahara. Elle est connue dans quelques sites rupestres des monts des Ksour : Abd El Hak, Aïn Tazina, Djattou : toujours aux approches du Maghreb, on la trouve à Tameghout, au Sous, au Dj. Taskala, à Tamanart, à l’O. Chebika ? Vers laSeguiet El Hamra, à El Mekeiteb, Oumat Chegag et Oumat El Lham, et, aux Eglab, il Aguilet Abderrahmane. Presque toutes ces figurations appartiennent aux groupes naturalistes et à pasteurs à bovidés, donc au Néolithique.
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Répartition de la Girafe
Des représentations de facture plus grossière, qui peuvent être des Girafes, ont été signalées par JOLEAUD en divers points du groupe sud-oranais, mais compte tenu du faible nombre de ces animaux figurés de façon certaine dans la région, il semble que, déjà rares à l’époque des pasteurs à bovidés, elles aient disparu aux époques chevaline et libyco-berbère, des régions présahariennes du Nord.
En Mauritanie du Sud (Adrar,Tagant, etc…) elle est présente dans une dizaine de sites rupestres, de facture libyco-berbère : ce domaine a donc connu des Girafes à une période tout à fait récente.
Cet animal n’a donc disparu que tardivement du Sahara : l’îlot résiduel du Sud du Maghreb dut être résorbé à l’époque libyco-berbère, ainsi que celui du Fezzan, du Tassili, des Ajjers, de l’Ahnet, du Hoggar et du Tibesti, mais se maintenir plus tard, en Adrar, Aïr, Iforas, et au Borkou, au voisinage de son habitat actuel.
Les mentions anciennes de Girafes du Nord-Ouest africain sont rares : la première que virent les Romains, en 46 av. J.-C., un siècle donc après leur établissement en Afrique, venait d’Alexandrie et donc vraisemblablement du haut Nil.
STRABON, qui vivait vers notre ère, mentionne au-dessus de la Maurusie, sur la mer extérieure, le pays des Éthiopiens où selon Iphicrate, vivent des Girafes, des Éléphants et des « Rhizes ». Cette région correspondrait au Sud marocain et à la Seguiet el Hamra.
Des figurations de Girafes ont été relevées à Ghirza, en Tripolitaine, sur des bas-reliefs d’époque tardive et le chroniqueur JEAN DE BICLAR raconte qu’en 573, les Maccuritae offrirent à l’empereur de Byzance une Girafe.
Cette peuplade, si elle est identique aux Maccourai de Ptolémée, habitait vers la vallée du Chélif.

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