Forestiers du Maroc

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Complémentaire à l'étude sur les aires protégées, l'Etude Nationale sur la Biodiversité s'est fixée les objectifs suivants :
- Inventorier toutes les espèces végétals et animales existant sur le territoire national;
- Etablir la liste Rouge des espèces sur la biodiversité ;
- Etablir les menaces qui pèsent sur la biodiversité ;
- Identifier les premiers éléments d'une stratégie et d'un plan d'action pour la conservation de la biodiversité nationale;
- Mettre en place un Système d'Informations sur la Biodiversité. Les résultats les plus importants de cette
étude sont les suivants :
L'Etude National sur la Biodiversité a montré la richesse du patrimoine biologique national, notamment le taux des espèces endémiques.

Flore

L'Etude Nationale sur la Biodiversité a permis de mettre en évidence l'existence au Maroc d'une richesse spécifique algale (macrophytobenthos) de 505 espèces : 303 Rhodophyceae (algues rouges), 99 Phaeophyceae (algues brunes) et 87 Chlorophyceae (algues vertes). Les Cyanophyceae (algues bleues procaryotes) sont représentées par 12 espèces et les Liliopsidae (Phanérogames ou Monocotylédones marines) par 4 espèces.
La répartition géographique de cette flore révèle que la côte méditerranéenne abrite 381 espèces (75%) et les eaux atlantiques
323 espèces (64%) ; le nombre d'espèces
communes aux deux façades seraient de
124 espèces. Pour la flore terrestre, la richesse spécifique, exceptés les algues unicellulaires et les champignons inférieurs, serait d'environ 7000 espèces. Cependant, il faut rappeler que les chiffres avancés reposent tous, sauf pour les fougères et les phanérogames, sur des publications anciennes ne couvrant pas l'ensemble du territoire national.

Faune

La diversité de la faune marine marocaine est caractérisée par une grande richesse et une grande diversité. Ainsi, plus de 7130 espèces ont pu être recensées ; sachant que le nombre d'espèces, non encore signalées et qui sont susceptibles d'être présentes dans les eaux marines marocaines, est bien plus important. Sur le total des espèces présente on compte 236 endémiques et 270 menacées. Si on prend en considération les seul groupes connus et étudiés au Maroc, la faune marine marocaine représenterait à l'état actuel des connaissances, près de 5.44% du total des espèces recensées à l'échelle de la planète

Cactus mexicain, le figuier de Barbarie est surtout cultivé aujourd’hui autour du bassin méditerranéen. Ses fruits sont un régal pour les papilles autant que pour la peau.
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Un produit ancestral
C’est au XVIème siècle que les premiers figuiers de Barbarie sont arrivés d’Amérique du Sud sur les côtes marocaines. Depuis, les femmes berbères le cultivent, le cueillent et le vendent sur les marchés car ce fruit épineux très rafraîchissant a la réputation de protéger des maladies du foie et de l’hypertension.
Depuis des siècles, ces femmes ont compris les vertus beauté de ce fruit qui pousse sur leur sol aride. Elles s’en font des shampoings et des onguents pour protéger leur peau et leurs cheveux des agressions extérieures et des rides.
La figue de Barbarie est consommée telle quelle pour ses vertus nutritives mais de plus en plus de coopératives du pourtour méditerranéen ont créé des petites usines pour séparer les graines de l’écorce, appelée raquette afin d’en extraire une huile plus que précieuse.
Une huile de luxe
L’huile de figue de Barbarie est tout simplement la plus chère au monde ! En effet, une tonne de fruits frais permet d’extraire environ 25 kilos de graines qui ne donneront qu’un litre de liquide pur. Ainsi, un litre d’huile de figue de Barbarie coûte entre 700 et 1000 euros !
Le Maroc exporte aujourd’hui de plus en plus de cette huile qualifiée de miraculeuse pour que les laboratoires cosmétiques d’Europe et d’Amérique du nord l’utilisent dans leurs produits de beauté.
L’huile de figue de Barbarie est en train de remplacer petit à petit l’huile d’argan dans les soins du corps et du visage car si elle est beaucoup plus chère, ses vertus sont également 4 à 5 fois plus importantes.
Un fruit miraculeux
Depuis des siècles, les femmes méditerranéennes broient les figues de Barbarie afin de se concocter des masques pour les cheveux et la peau. Elles fabriquent ainsi un shampoing antipelliculaire qui hydrate le cuir chevelu et rend les cheveux brillants et soyeux.
Surtout, la figue de Barbarie est un puissant anti-rides car elle contient environ 1000 mg de vitamines E pour 100 grammes de fruits. Sa grande richesse en antioxydants lui permet de lutter contre les radicaux libres et le vieillissement cutané.
Cette figue est également composée de nombreux acides gras essentiels dont des oméga-6 qui agissent comme des cicatrisants, réparent les peaux abimés, les hydratent et les protègent des agressions extérieures.

Le secteur des plantes aromatiques et médicinales (PAM) au Maroc est l’un des plus riches au monde, en raison de sa diversité parmi lesquelles près de 400 espèces sont reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, ainsi que pour leur potentiel de développement, en particulier pour l’exportation. Actuellement, le Maroc est classé 12ème exportateur mondial des plantes aromatiques et médicinales (PAM) avec près de 25 millions de dollars pour les PAM cultivées et 37 millions de dollars pour celles cueillies en milieu naturel.
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 Il existe près de 30 exportateurs de PAM au Maroc, un nombre qui ne cesse de croître, mais demeure relativement faible compte tenu du potentiel du marché. Comme le secteur continue de se développer, les organismes gouvernementaux responsables de la protection des forêts et parcours nationaux sont confrontés à un défi de taille, à savoir comment conserver la biodiversité, les ressources naturelles du Maroc tout en créant un environnement dans lequel les populations rurales peuvent participer aux activités  de la cueillette spontanée en milieu naturel afin d’améliorer leurs moyens de subsistance, tout en augmentant la valeur ajoutée des l’exploitation de PAM à l’échelle nationale.
Au cours des quatre prochaines années, un projet d’un montant global  de 13 millions de dollars, œuvrera, aurenforcement des capacités des institutions gouvernementales, des organisations non gouvernementales et des populations locales concernées en matière de conservation et de valorisation de la biodiversité en vue d’augmenter la valeur ajoutée des plantes aromatiques et médicinales cueillies en milieu naturel. Une démarche qui sera basée sur l’introduction de la certification internationale «FairWild®» qui garantit l’accès  à des marchés à forte valeur ajoutée, la conservation de la biodiversité et la durabilité de la production tout en assurant le retour d’une partie des bénéfices vers les populations locales (commerce équitable).
Le projet est mis en œuvre par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la Désertification (HCEFLCD), les programmes des Nations unies pour le développement (PNUD) étant chargés de l’assurance qualité et du suivi évaluation.

Depuis 4 ans, la Fondation Prince Albert II de Monaco soutient l’action de BirdLife International, par le biais de son partenaire espagnol, SEO/BirdLife et, après son affiliation au réseau international, l’ONG marocaine le GREPOM, pour consolider la population de cette espèce classée en danger critique d’extinction par l’UICN.
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Au cours de ce déplacement, le Prince Souverain et Bertrand Piccard ont pu s’entretenir avec les acteurs locaux sur la problématique de l’ibis chauve et les efforts réalisés dans le cadre de ce projet pour préserver cette espèce symbolique. Un trophée en l’honneur de cette visite a été remis par le GREPOM au Prince.
L’Ibis chauve appelé aussi Ibis érémite vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières. C’est un échassier qui a une hauteur de 80 cm et une envergure de 120 à 130 cm. Il a, comme son nom l’indique, la tête chauve, un plumage noir-bleuté et un long bec courbe et rouge. Il se nourrit de lézards, d’insectes et de petits animaux.
Autrefois l’Ibis chauve était très répandu dans le moyen orient, l’Afrique du nord, et l’Europe du sud. En Egypte, il symbolisait la splendeur pour les contemporains des pharaons qui le représentaient souvent dans leur hiéroglyphes. Il a été depuis décimé par l’activité humaine. Il y avait donc urgence à s’engager pour sauver cette espèce de l’extinction.
Cette année les opérateurs de terrain ont vu leurs efforts récompensés avec une fructueuse saison de reproduction.
En effet, 148 poussins se sont envolés en 2013. Depuis 1996, la population a pratiquement doublé. Aujourd’hui on évalue à 113 les couples reproducteurs.
Ce projet qui est en passe de devenir une nouvelle « success story » pour la Fondation Prince Albert II de Monaco avec la sauvegarde d’une nouvelle espèce constitue également pour le parc national de Souss Massa, dont l’Ibis chauve est l’emblème, une grande opportunité pour le développement de l’écotourisme dans la région d’Agadir.
Ce projet est donc l’exemple même d’une réussite de protection de la biodiversité qui a des incidences positives sur les populations locales et le développement économique d’une région jusqu’à présent très isolée.


Le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, Dr.Abdeladim LHAFI, a présidé le 17 Mars 2014, la session ordinaire du Comité de la Pêche dans les Eaux Continentales. Cette session a été consacrée à l’évaluation du bilan des réalisations de la saison de pêche écoulée 2013/2014, ainsi qu’à la présentation des nouveaux projets initiés par le Haut Commissariat en matière de développement du secteur de la pêche et de la pisciculture continentale.
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Grace à ces projets diversifiés et complémentaires, l’activité de la pêche a connu au titre de la saison 2013/2014, une amélioration significative en terme de production piscicole, traduite par une production record de 13,7 millions d’alevins de poissons, toutes espèces confondues, soit une augmentation de 3 % par rapport à la saison 2012-2013. Ces efforts ont permis d’assurer le repeuplement de 30 cours d’eau, 25 lacs naturels et plans d’eau et 21 retenues de barrages. Le coût de cette opération, est estimé à 45 millions de dirhams.
Notons par ailleurs que la production actuelle de poissons d’eau douce est estimée à 15 000 tonnes, destinée à l’approvisionnement des populations rurales en protéines animales de haute qualité et contribuant à l’amélioration des revenus de 3000 pêcheurs. Cette pêche commerciale génère une valeur marchande de plus de 150 millions de dirhams.
Rappelons que le Haut Commissariat a mis en œuvre un plan stratégique pour le développement de ce secteur, dans le cadre du programme décennal 2005-2014, par la mise en œuvre du Plan Directeur de la Pêche en 2006. Ainsi, plusieurs programmes et projets ont été réalisés, notamment le programme afférent à la mise à niveau de toutes les stations d’élevage relevant du Haut Commissariat. Grace à ce programme, la production d’alevins est passée de 1,5 million en 2005 à plus de 13 millions d’alevins et la production piscicole de 2500 tonnes à 15000 tonnes. L’objectif tracé pour les dix prochaines années dans le cadre du programme décennal 2015-2024 est d’atteindre une production de 50 000 tonnes par an.
Par ailleurs, le comité a pris connaissance de cinq nouveaux projets lancés par le HCEFLCD au cours de la saison écoulée dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du Haut Commissariat en matière de pêche et de pisciculture continentales ; il s’agit du :
- Projet de promotion et de développement de l’écotourisme halieutique au niveau de la région de Tadla Azilal et Souss Massa. Le Haut Commissariat vise à travers ce projet la promotion du développement local à travers la conception et le montage de produits écotouristiques liés à la pêche et la structuration d’offres spécifiques et attractives ainsi que l’encadrement et la formation des accompagnateurs touristiques.
- Projet de la conservation de la truite Fario de Taghia (Azilal) face aux changements climatiques au niveau de la région de Tadla Azilal. Ce projet porte sur la mise en œuvre d’un plan d’aménagement des habitats de la truite de Taghia afin de favoriser la reproduction des géniteurs et le développement des juvéniles.
- Projet de développement de l’aquaculture rurale au niveau de la région de Tadla Azilal. Le HCEFLCD vise à travers ce projet à promouvoir le développement économique, diversifier l’alimentation des populations rurales, et à utiliser, d’une manière efficiente, les ressources hydriques.
- Projet de promotion de la pêche pédagogique pour une meilleure sensibilisation et éducation à l’environnement au niveau du Parc National d’Ifrane. L’objectif étant de promouvoir cette pêche pédagogique à travers le développement de programmes éducatifs au profit des écoliers de la région.
- Projet d’aménagement du plan d’eau Amghass II dont l’objectif est l’amélioration des conditions de pêche et l’aménagement d’espaces récréatifs et éducatifs.
Au terme de la réunion, le comité a adopté les mesures d’ordre réglementaire pour la saison de pêche 2014/2015, y compris les dates d’ouverture et de fermeture des périodes de pêche pour les différents types d’espèces piscicoles, dans le souci du respect de leurs périodes de reproduction et de repos biologique.
La pêche aux salmonidés est autorisée du 23 mars 2014 au 05 octobre 2014, elle sera ouverte du 11 mai 2014 au 25 janvier 2015 pour les espèces autres que les salmonidés.

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